Le retour de la visioconférence à titre dérogatoire
Une ordonnance du 25 novembre 2020 élargit, de manière dérogatoire et temporaire, la possibilité de recourir à la visioconférence pour tenir les réunions des comités sociaux et économiques. Actuellement, à défaut d’accord entre l’employeur et les élus au CSE, le recours à la visioconférence est limité à trois réunions par an.
Le texte permet également, de façon dérogatoire, la tenue des réunions des CSE par téléphone, voire par messagerie instantanée. Il s’agit selon le gouvernement de permettre aux comités sociaux et économiques de continuer à fonctionner, et notamment d’être consultés sur les décisions de l’employeur en lien avec la crise sanitaire.
Les élus au comité social et économique peuvent toutefois demander une réunion en présentiel lorsque certains sujets particulièrement urgents ou sensibles sont discutés, à savoir :
- les projets de licenciements collectifs ;
- la mise en œuvre des accords de performance collective ;
- la mise en œuvre des accords portant rupture conventionnelle collective ;
- la mise en œuvre du dispositif d’activité partielle de longue durée.
Dans ce cas, la réunion se tient en présentiel, sauf si l’employeur n’a pas encore épuisé sa faculté de tenir trois réunions annuelles par visioconférence, selon les règles de droit commun. Toutes ces mesures s’appliquent pour les réunions convoquées à partir du 27 novembre 2020 et jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Elles sont, en outre, applicables à toutes les autres instances représentatives du personnel (IRP) prévues par le code du travail